Confiance. Mis à part une peur au début, due à l'un des innombrables résultats de tests sanguins, et cette angoisse diffuse lors de quelques nuits récentes, j'ai confiance. Il faut dire, tout se passe bien.

Le stress géant du boulot et mes clopes surnuméraires (forcément, puisqu'il en reste) n'ont même pas atteint ma substantifique moelle : notre bébé est « dodu », « vigoureux », bref, en pleine forme. Bye bye culpabilité.

Mon enfant sera là dans quelques semaines, quelques jours.

Je l'ai rêvé, imaginé, attendu bien avant de l'attendre.

J'ai pleuré qu'il ne veuille pas de mon ancien nous.

J'avais (vaguement) commencé à en faire le deuil.

Et puis... Et puis mon Rêvenu. La simplicité, l'évidence, la sérénité, la vraie vie.

Alors te voilà.

Et l'angoissée de service n'a pas fait défiler toute sa vie devant les yeux de sa psy. Même s'il y eut, en vrac : un grand besoin de solitude, des pensées émues-tillées pour ma vie d'amants d'avant, et certains des habituels tracas de la grossesse.

Aujourd'hui il semblerait que je le garde au chaud, qu'il faille que je commence à l'aider à sortir. Si je te retiens (inconsciemment), mon enfant, c'est pour mieux te bisouter c'est sans doute que je ne goûte au bonheur de cette grossesse que depuis peu, finalement. La première moitié n'était pas drôle, des éléments extérieurs m'ont empêché de vivre entièrement la chose. Alors depuis, je profite.

Tout se passe bien, faut dire. Sereine aujourd'hui.