Enfin presque

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mardi 30 septembre 2014

D(r)ame aux camélias




Moi : Kof kof kof Je t'aime

Lui : Moi aussi je tousse

mardi 26 août 2014

Un rêve à la main

Rêver l'inavouable. Puis avouer le rêve.
Chaque nuit, ou presque, un homme vient visiter mon inconscient.
Rarement le même.
Tous, mis bout à bout (ahum), forment un beau harem, mon haras.
 
Rêves érotiques, mais pas queue.
Deux fois sur trois, l'homme présent m'accompagne. Est à mes côtés, tendre et présent. C'est mon amoureux, mais pas celui de la vraie vie.
 
 
Sont venus me visiter :
anciens amants, collègues, amis, anciens-amants-devenus-amis, aussi.
Lorsque j'ai rêvé de celui qui m'attire le plus dans la liste (hors ex amants), nous avions une relation sessuelle. Et je découvrais qu'il avait un tout petit sesse.
L'ai interprété comme : tu ne coucheras jamais avec lui mais tu ne dois pas le regretter (naughty me).
(Parce qu'en général quand je couche dans mes rêves c'est avec des personnes avec lesquelles je ne coucherai-s pas dans la vraie vie.)
 
Certains matins je me replonge dans mon rêve et sous la couette, le rêve à la main.
 
Suis dans un état d'excitation qui me rappelle mes années folles, et j'embrasse plus que tendrement tous ceux qui sont passés par là à cette époque...
 

Illustration : Klimt, Poisson rouge, 1901-1902
Illustration sonore : Fever, par Shirley Horn

jeudi 24 juillet 2014

Some say love


Embouteillages.
Cagnard.
Rétroviseur intérieur.
Un couple, de jeunes, dans la voiture derrière moi.
C'est elle qui conduit.
Elle s'énerve en parlant à son homme.
(Qu'importe le son pourvu que j'aie l'idée.)


Ses mains s'agitent, il ne comprend pas, on dirait.
Il fume, il se marre.


Bette Midler s'est mise à chanter « The Rose » dans l'autoradio.
Je trouve ça a little too ironic don't you think*


Il me donne envie de le gifler.
Écoute-la, bordel.
Elle insiste, lui a toujours son air goguenard.
Il fume, il se marre.


Nous sommes coincés dans ce bouchon.
Dans quoi sont-ils coincés ?



Elle m'émeut, je cherche son regard.
Et puis je me dis qu'elle n'en aurait rien à foutre
Qu'elle risquerait plutôt de ne pas bien le prendre.
Je regarde ailleurs.


Rétro extérieur.
Elle a la tête dans ses mains.
Il regarde ailleurs.


Je pense à cette chanson dont nous parlions avec ma jumelle de bouse.


Je fume, je chiale.

 


*Et finalement les paroles peuvent coller... Some say love it is a hunger, An endless aching need


Image : Martin Munkacsi - Woman looking at reflection of herself in rearview mirror, 1937

Son : Benjamin Biolay & Jeanne Cherhal, Brandt Rhapsody

lundi 21 juillet 2014

Un nom que tu me donnais



Petite fleur


Le temps passé tu sais
A fait ce qu'il fallait
Je pense à toi tranquille parfait
Le temps passé bien sûr
A calmé la blessure
La peine qui dure
Et je le sens
Je déborde bien de sentiments
De projets de joie, de cris, de chants
Pourtant tu me manques encore

Mon chagrin s'est fait doux
Je porte autour du cou
Ton souvenir comme un bijou
Mon chagrin s'est fait rare
Il revient certains soirs
Sans faire d'histoires
Et je le sens
Je suis traversée de sentiments
D'amour et d'amis, d'un tas de gens
Pourtant tu me manques encore

Quand j’entends par hasard
Petite fleur ou [Wish you were here]
Quand le dimanche soir
Me revient l'angoisse première
Quand ma tête est bizarre
Quand soudain je compte les jours
Oh tu me manques toujours

Mais les années tu sais
Ont fait ce qu'il fallait
Je pense à toi tranquille parfait
Mais les années sans toi
Sont passées malgré moi
Vite sous mes doigts
Et je le sens
Je suis étourdie de sentiments
Lorsque je me dis tout doucement
Combien tu me manques encore


Jeanne Cherhal, toujours et encore...


La petite fleur de Jeanne

Celle de Sidney

vendredi 25 avril 2014

Bordée de larmes

Si j'écris, je pleure, si je parle, je pleure.


Dépression saisonnière, la déprime comme une cinquième saison, une deuxième maison, un quatrième prénom...

Me rappeler que la fatigue est cause de (presque) tous mes maux.


Remis le cerveau en marche, après des mois à ne penser que logistique / bébé, logistique / déménager, logistique / de boulot changer... à ne pas penser mais à agir.

Remis le cerveau en marche, mais pas en ordre de. Confusion intime.


Alors doutes, alors manque d'énergie puis manque d'envie, alors me perdre dans mes rêves plutôt que dans mes pensées.


Je ne refuserais même pas les petites pilules blanches et orange.


Amis si proches, si loin. Ils remplissent mes rêves mais je ne suis là pour personne. Perdue dans mon égoïsme, j'essaye de penser à moi mais. "Je n'écoute que moi qui ne veux que mon bien / Mais je parle si bas que finalement je n'entends rien"*

 

 

* Jeanne Cherhal ("Voilà")

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