Ce sont amours que temps emporte
Par presque le samedi 28 mars 2009, à 22h06 - Presque ou pas - Lien permanent
pauvre Ruteboeuf - Joan Baez
Tout a commencé un 32 décembre de 1994.
Je fus amoureuse de lui, comme on peut l’être je l’étais si souvent à 17 ans. Nous nous sommes plus deux fois, à 6 mois et 600 kilomètres d’intervalle. Entre temps nous nous donnions rendez-vous à la correspondance. Papier, plume et effaceur.
Il était grand, beau, intelligent, drôle, sensible, musicien, photographe, il avait les yeux bleus. Nous parlions de Lennon. Il lisait en moi et utilisait de grands mots d’amour impossible dont je me moquais mais croyais en mon faible intérieur. Celui qui se surnommait "mon petit fantôme" disparut.
2002. La magie du net, Gougueule est mon ami, je suis curieuse, et vaguement récompensée : « Bien sûr que je me souviens de toi... ».
2009. Nous sommes « amis ». Clavier, écran et banalités. Il est des gens qui ne parlent pas vrai du premier coup.
« C’était dans une autre vie, je crois… »
Effectivement. Devrais écumer ma mémoire.