L'enfance est partie.
Enterrée avec la Mamie, qui ne m'appellera plus "la petite".
Partie en cendres avec le presqu'oncle que je n'entendrai plus râler.
J'étais fascinée par son visage, la ride au centre de sa joue que ses larmes semblaient avoir creusée. Larmes de grand amour.
Le visage de son fils, si digne et si fort dans son deuil, frappe mes angoisses.
Celui de sa mère, tout en cheveux bouclés et en larmes, mais le sourire après tout, me renvoie un reflet ancien.
Mon enfance laissée au pays maternel, fondue en larmes sur le quai de la gare.
Suis redevenue grave. En surface. Mais ça passera, parce qu'au fond... Au fond, l'enfant en moi n'a jamais été aussi vivante.
La boîte à musique déraille un peu, mais la danseuse tourne toujours au-dessus.
pas comme on peut t'approuver dans tes excès, tes errances, et trouver ça aussi "cool" que toi.